Tehachapi – 92’08 »

de JR

France, documentaire, 2023, 93’

Les États-Unis représentent 4,2% de la population mondiale et 20% des détenus dans le monde. En octobre 2019, l’artiste JR obtient l’autorisation sans précédent d’intervenir dans l’une des prisons de haute sécurité les plus violentes de Californie : Tehachapi. Certains détenus y purgent des peines à perpétuité pour des crimes commis alors qu’ils n’étaient que mineurs. À travers son projet de fresque, JR rassemble les portraits et les histoires de ces hommes, offrant un regard différent sur le milieu carcéral et apportant un message d’espoir et de rédemption possible.

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https://mk2films.privio.eu/viewing/3925954-fffd66-4dfffd-bd5e-fffd7e423afffdfffd

En octobre 2019, JR obtient la permission d’intervenir au sein d’une prison de sécurité maximale située dans la ville de Tehachapi, en Californie. Il s’y rend une première fois pour rencontrer 28 prisonniers, et leur présente le projet qu’il a tête pour la cour de la prison. Tehachapi est l’une des prisons les plus violentes des États-Unis. La plupart des prisonniers y sont incarcérés depuis au moins dix ans, et certains y purgent une peine à perpétuité, sans possibilité de sortir un jour, pour des crimes commis alors qu’ils n’étaient encore que mineurs.

JR les photographie un par un, et leur demande de raconter leur histoire face caméra. Chacun a la liberté d’offrir le témoignage qu’il souhaite. JR photographie également d’anciens prisonniers, ainsi que des membres du personnel de la prison. Au total, il rassemble les portraits et les histoires de 48 personnes, apportant autant de regards différents sur l’univers carcéral.

Deux semaines plus tard, JR et son équipe reviennent coller 338 bandes de papier sur le sol de la cour de Tehachapi. Avec l’aide des prisonniers, de certains gardes et d’anciens détenus, ils terminent le collage en quelques heures.

Depuis le sol, le visuel collé est indiscernable. Ce n’est qu’en prenant de la hauteur que l’image se révèle. Les participants y apparaissent tous côte à côte, nichés dans un trou ouvert au milieu de la prison. L’installation, éphémère par nature, disparaît en trois jours sous les pas des prisonniers.

Pour en savoir plus sur le projet et accéder aux histoires des participants, l’application « JR: murals » est disponible gratuitement sur iPhone et Android.

Le projet fait l’objet d’une exposition chez Perrotin, à Paris, du 29 août au 10 octobre 2020.

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